24 Mai 2021
Ce n’est pas un échec, bien au contraire, mais le chemin fut long et jonché d’obstacles.
L’obstacle principal étant, je crois, ma morphologie. J’adore les robes porte-feuille mais à chaque fois, j’ai des difficultés pour ajuster la taille et le décolleté.
Déjà c’est un patron avec marges de couture incluses de 1,5 cm. C’est pas ma mesure habituelle, je travaille plutôt sur 1cm. Je me connais, la force de l’habitude, j'ai eu peur de me faire avoir, de faire des marges de 1cm par manque d’attention et d’être obligée de découdre. J’ai donc décidé de faire des coutures anglaises de la largeur du pied de biche 7mm multiplié par 2 soit 1,4 cm. Je n’étais pas au millimètre près. Ça devait coller.
C’est très joli les coutures anglaises, j’ai beaucoup aimé le résultat sauf que c’est beaucoup plus long à coudre : il faut coudre une première fois, puis dégarnir et coudre une deuxième fois.
Mais c’est surtout beaucoup plus compliqué à découdre et croyez moi, sur ce modèle, j’ai bien décousu!
Pour cette robe, s’est ajoutée la difficulté des volants, ce dont je vais vous parler maintenant.
J’avais choisi de faire cette version là, avec les volants. Même pas peur. J’en suis venue à bout, ça m’a pris trois jours rien que pour les volants : le volant inférieur mesurant 5 mètres et le supérieur 2m70. Je vous laisse imaginer le travail pour les fronces. Rien que pour trouver les extrémités c’était difficile, alors répartir les fronces !
Mais bon, on y va, on y arrive, on essaye et là catastrophe avec l’arrondi sur le devant. J’avais l’impression qu on ne voyait que mes genoux. Ça me rappelle la chanson : ”j’aime tes genoux, le reste je m’en fous”. Or le genou n’est pas la partie la plus jolie de la jambe n’est-ce pas? Rien à voir avec le galbe du mollet et la finesse de la cheville. Enfin bref, je n’aimais pas du tout !
Donc voilà, après tout ce travail, j’ai mis la partie jupe de côté, je suis retournée à la boutique où j’avais acheté le tissu. Ouf il en restait encore, le rouleau avait bien diminué, il n’aurait pas fallu attendre beaucoup plus longtemps et j’ai recoupé la partie jupe de la version B pour ne plus avoir cet arrondi.
Mais l’aventure était loin d'être terminée ! Je me suis attaquée au corsage.
A l’essayage, le problème habituel de la carrure, je dois la reprendre sur tous les patrons.
Ce n’est pas un problème, je sais faire. J’enlève deux centimètres à l’épaule et je reforme l’emmanchure avec le perroquet.
Le gros problème se trouvait au niveau de la taille que je n’ai pas. Ou plutôt si, j’ai par nature une taille empire qui se situe, dans mon cas particulier, juste sous la poitrine, avant la naissance du ventre donc bien plus haut que l’emplacement prévu sur les patrons. Le noeud s’est bien évidemment placé dans ce creux et l’encolure s’est avérée trop longue
Il m’a donc fallu retailler, déplacer le lien d’attache pour le remonter, retailler au pif, avec des épingles sur moi même, mettre des épingles, essayer, enlever la robe, remettre des épingles, réessayer... faire correspondre les nouvelles coutures avec les anciennes (je vous rappelle que ce sont des coutures anglaises). Je n’ai jamais autant galéré !
Mais j'ai gagné la bataille ! Après maints ajustements, agrafes à l’intérieur, boutons sur le devant, la robe me va, je peux bouger sans que tout s’échappe et elle est ma foi très confortable
Bon, j’avoue, sur ce coup là je ne me suis pas beaucoup amusée mais il n’empêche que je suis super fière du résultat
Mais vous, alors, quoique vous fassiez, amusez-vous